Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Notes d'Itinérances
21 novembre 2013

Cuba, deux ou trois choses à propos de l'ïle du "lézard vert" (34/47). Economie cubaine, une situation qui s’améliore ?

Des biens de consommation souvent importés - Des recettes d'exportation : cobalt, nickel, biotechnologies mais aussi services

 

 

En face de la bibliothèque publique de Sancti Spíritus, de l’autre côté de la place, s’ouvre une rue piétonne, la calle Independencia, au long de laquelle se situent boutiques, banques et commerces. Elle est bordée de belles maisons d’un étage, aux façades soigneusement restaurées, enrichies de balcons ou de graciles galeries de bois en surplomb.

 

Si les étals des magasins d’Etat d’alimentation sont parfois fort peu fournis, ceux qui proposent des produits en monnaie convertible (les CUC) offrent toutes les marchandises étrangères, produits d’hygiène mais aussi appareils électroménagers, radio cassettes, téléviseurs. Les Cubains s’y pressent, comme les couches populaires en France dans les hypermarchés, peut-être pas tant pour acheter que pour rêver ?

 

D’après les fiches techniques du service commercial de l’ambassade de France, Cuba sort de la terrible période spéciale avec un appareil productif certes exsangue, mais dans une situation économique internationale qui serait néanmoins saine. Depuis 2004, la balance des opérations courantes connaît même en léger excédent. L’endettement extérieur est limité, entre 14 % et 34 % du PIB, selon les modes de calcul choisis. Résultat somme toute très satisfaisant au regard des 80% de la France et des plus de 100% de l’Italie. En conséquence, Cuba bénéficie facilement de crédits internationaux et attire des investissements étrangers dans certains secteurs comme le nickel dont Cuba est le 5e producteur mondial.

 

Même si les analystes internationaux critiquent les modes de calcul des statistiques cubaines, ils considèrent que la croissance de Cuba est actuellement soutenue, de 4 à 12% par an. L’inflation apparaît maîtrisée, entre 2 et 4% par an, et le déficit budgétaire est limité, 4% par an, ce qui est semblable à celui de la France (3%).

 

Le nickel et le cobalt bénéficient d’une forte demande internationale. Les secteurs pharmaceutique et biotechnologique (recherche et production de médicaments et de vaccins) contribuent à la croissance, ainsi que les exportations de services (ventes de services médicaux, éducatifs et informatiques au Venezuela par exemple).

 

Après avoir reposé sur l’exportation du sucre, l'économie cubaine est tirée par le tourisme depuis une dizaine d'années. Cuba accueille deux millions de touristes par an dont les nationalités les plus représentées sont le Canada (600 000, dont moitié de Québécois), l’Allemagne et la France (100 000 chacune). Les recettes liées au tourisme ont été multipliées par dix en dix ans dépassent les deux milliards de dollars américains. Le secteur tertiaire, notamment les activités du tourisme, emploie désormais près de 65 % de la population active. Le secteur du tourisme attire particulièrement les Cubains grâce à des salaires plus élevés mais aussi la possibilité de bénéficier de ressources en devises.

 

Mais la croissance cubaine est également tirée par la consommation des ménages et les investissements publics : hôpitaux, logement social, transports publics, énergie. Les problèmes de production électrique ont été réglés en 2005 avec des achats massifs de groupes électrogènes, ceux de transport le sont progressivement avec l’achat de 8 000 bus « Yutongs » chinois en partie assemblés à Cuba, de même ceux des télécommunications avec l’installation de nouveaux réseaux téléphoniques et leur digitalisation croissante.

 

Liste des articles sur Cuba Ouest.

Télécharger le document intégral

Commentaires
Visiteurs
Depuis la création 989 523