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Notes d'Itinérances
5 juin 2014

Cuba, oriente (32/34). « Adios, Hemingway ».

Un Hemingway soucieux de son poids - Une maison cadre d'un roman policier

 

 

Lors de la restauration de la villa, furent découvertes des notes d’Hemingway, écrites au crayon, sur les murs de sa salle de bain, notamment ses mesures de poids qu’il prenait tous les matins ! Parfois ces notes comportaient des remarques sur sa vie publique ou ses voyages. 

 

Les mesures successives de son poids sont bouleversantes car, si en 1958, il pesait alors 220 livres (100 kg pour 1m83 de hauteur), fin 59 et 60, il ne pesait plus que 200 et à peine 190 (86 kg) en juillet 60. 

 

« Tout le drame personnel et véritable de Hemingway était écrit sur ce mur, capable de révéler les angoisses de l’homme mieux que tous les romans, les lettres, les interviews, les gestes.Là où il n’y avait plus que son corps et lui, sans autres témoins que le temps et une balance insensible et de mauvaise augure, Hemingway avait écrit en chiffres plus explicites que tous les adjectifs, la chronique de la mort annoncée » [1].

 

A côté de la maison, un mirador qui permet de voir toute la ville de La Havane et la côte. Si le second étage était occupé par un bureau où Hemingway aimait à terminer ses romans, le premier étage était laissé vide pour y accueillir les 57 chats de l’écrivain et de son épouse !

 

Son bateau de pêche, « Pilar », construit en 1934, est aujourd’hui placé dans le jardin, sur l’ancien court de tennis. Donné par testament au pêcheur cubain qui l’accompagnait dans ses sorties, Gregorio Fuentes, celui-ci en fit don à son tour à l’Etat.

 

Par donation de Cuba, les 3.000 documents de l’écrivain, conservés à la Finca Vigia, ont été mis à la disposition de la Bibliothèque Kennedy de Boston, aux Etats-Unis. Leur numérisation a été réalisée grâce à un accord signé en novembre 2002 entre le Conseil national du patrimoine culturel de Cuba et le Conseil de recherche en sciences sociales des Etats-Unis.

 

Cette maison sert de cadre au roman de Leonardo Padura « Adios Hemingway ».

 

Suite à un ouragan ayant déraciné un grand arbre du parc, on découvre enterré le cadavre d’un agent du FBI. Les analyses effectuées démontrent que cet agent a été assassiné à la fin des années 50. En conséquence, la question posée dans le roman est celle de savoir quel est l’auteur du meurtre ? Et, plus particulièrement, celui-ci pourrait-il être Hemingway ? Par delà l’intrigue policière, le roman est surtout l’occasion pour Leonardo Padura de s’interroger sur ses rapports avec l’écrivain Hemingway, écrivain qu’il a manifestement beaucoup aimé, étudié, mais sur lequel il apparait aujourd’hui plus réservé.

 


[1] Leonardo Padura. « Adios Hemingway ». 2001.

 

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