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Notes d'Itinérances
29 janvier 2015

Entre Toscane du Sud et Ombrie (21/22). Frontières or not frontières ?

La disparition des frontières - Eloge des prises électriques

 

 

Italie prises électriques

 

Lors du passage des frontières européennes aujourd’hui, il n’y a plus de passeport à présenter, plus de douaniers, plus de barrière de douane et même maintenant plus de changement de monnaie ! Si l’on doit s’arrêter c’est à une barrière de péage d’autoroute ou à un comptoir d’enregistrement d’aéroport. Quelles différences entre pays européens ? La langue ? Tout le monde parle un sabir international, un anglais de cuisine, même entre Français et Italiens. Déchéance.

 

Heureusement, de petits détails résistent à la mondialisation et à l’uniformisation. En vous rendant la vie difficile, ils vous rappellent que vous êtes quand même à l’étranger. Oh, c’est souvent bien modeste : la place respective des robinets d’eau chaude et d’eau froide, leur sens d’ouverture parfois, les automates pour le paiement de l’essence qui refusent de vous délivrer le précieux liquide pour des raisons inconnues, le sens de la circulation routière, la tirette de secours dans les douches… et les prises électriques !

 

Ah, les prises électriques !

 

Il faudrait leur écrire un poème, leur dresser une statue tant elles mettent de bonne volonté à vous redire que vous n’êtes pas chez vous ! Tout est bon pour ce faire : leur forme ronde ou rectangulaire, la configuration des broches, rondes ou plates, leur taille, leur écartement, la présence ou non d’une prise de terre, l’emplacement de cette prise de terre, décalé ou au centre.

 

Quelle joie, au moment du rasage, de constater que ce n’est pas possible et qu’il vous faudrait un adaptateur électrique, lequel vous avez oublié à la maison bien entendu. Non, pas de rasage aujourd’hui pour cause de voyage à l’étranger.

 

Plaignons au passage, ceux qui se rasent encore avec un coupe-chou, ou même avec un rasoir mécanique, ils continueront de se croire chez eux, les pauvres !

 

« La frontière a cette vertu, qui n’est pas seulement esthétique, de ‘charmer la route’ en mettant un milieu plus ou moins anodin sous tension »[1].

 

Montepulciano - Montpellier, 2002 / 2010

 


[1] Régis Debray. « Eloge des frontières ». 2010.

 

Liste des articles sur Toscane du Sud et Ombrie.

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