Ludovisi - En remontant la Via Veneto (1/10).

La fontaine des abeilles - La via Vittorio Veneto - Santa Maria della Concezione dei Cappuccini – Sant’Isidoro a Capo le Case - Feu la Villa Ludovisi-Boncompagni - Le palazzo Margherita et le souvenir de Muzio Cordo – Le Casino dell’Aurora - La Porta Pinciana 

Dès la prise de Rome, en 1870, et son insertion dans le Royaume d’Italie, il avait été envisagé un plan d’aménagement urbain pour la troisième Rome, après la Rome antique et la Rome papale, un plan chargé de faire de la nouvelle capitale de l’Italie une ville moderne, comparable aux autres grandes capitales européennes, Vienne, Londres ou Paris [1]. La grande noblesse romaine, propriétaire de la quasi-totalité des terrains, souhaitait profiter de cette aubaine, qu’elle soit prête à collaborer avec le nouveau régime (les Boncompagni-Ludovisi, Ottoboni, Caetani, Cesarini-Sforza, Doria Pamphili, Sciarra, Odescalchi, Pallavicini…) ou qu’elle soit fidèle au pape qui refusait de traiter avec un pouvoir considéré comme usurpateur (les Aldobrandini, Barberini, Borghese, Chigi, Colonna…). De fait, ils y participèrent tous car la fin des États de l’église signifiait également pour la grande noblesse romaine la perte de leurs avantages et de leurs sources de revenus.

En 1886, les Boncompagni-Ludovisi, princes de Piombino, vendent la villa Ludovisi et son parc de 25 hectares, situés entre le mur d’Aurélien et le noyau historique des quartiers de Trevi et Colonna, en accord avec la municipalité de Rome, à la Società Generale Immobiliare laquelle sera chargée de la réalisation de la voierie et de la vente des lots. Il sera ainsi construit, au nord de Rome, une vaste zone résidentielle. Dans les années 1890, le quartier se couvrira d’immeubles à l’architecture peu originale, selon un modèle assez haussmannien, mais de style « local » : néo renaissance romaine ou néo renaissance florentine, parfois néo médiévale italienne. Au fil des rues, via Sardegna, Sicilia, Ludovisi ou Sallustiana, on pourra aussi repérer quelques très grosses villas néo baroques ou néo classiques. On est ici dans les « beaux quartiers », ce qui n’est pas un jugement esthétique, mais plutôt une constatation sociale, celle du « beau monde ».

Heureusement la partie située à l’est du quartier comprend quelques monuments plus originaux qui méritent une visite. En outre, après la porta Pinciana, la promenade pourra se poursuivre agréablement dans le parc de la Villa Borghese.

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[1] Auguste Geffroy. « La transformation de Rome en capitale moderne ». In « Revue des Deux Mondes ». Tome 143. 1897.

Liste des promenades dans Rome et liste des promenades dans Ludovisi

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