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Notes d'Itinérances
16 mai 2014

Cuba, oriente (12/34). Friandises cubaines.

 Cucurucho et Casa del Chocolate

 

 

Baracoa est également réputée pour deux friandises : le « Cucurucho » et le chocolat.

 

Le Cucurucho est servi dans un joli cône fait de feuilles de bananiers tressées. C’est de la noix de coco râpée, sucrée à l'ananas, aux goyaves ou aux papayes. C’est riche et copieux ! Il est vendu aux bords des routes, tout particulièrement au col de Alto de Cotilla, où nombreuses sont les femmes qui souhaitent vous vendre leur production en espérant un peu que vous confondrez CUC et peso cubano.

 

L’autre friandise, c’est le chocolat de la « Casa del Chocolate » !

 

Ne vous attendez pas à un mignon petit salon de thé, avec fanfreluches, nappes brodées, vieilles dames endimanchées et ambiance feutrée. C’est que le chocolat ici est une boisson populaire et la Maison du chocolat ressemble plus à un bistrot de campagne qu’à une bonbonnière : une grande salle sans attraits, avec pour consommateurs des vieux qui laissent filer le temps, des familles et des ménagères faisant leurs courses. Mais le chocolat chaud, comme les glaces au chocolat, méritent plus qu’un détour ou un voyage, presque un pèlerinage tant il est onctueux, mousseux, délicat.

 

Le chocolatier belge, Pierre Marcolini a choisi d’importer des fèves de Baracoa, un assemblage particulier de criollo, le « 24 carats » du cacao, et de forastero. Le chocolatier, qui veut faire du chocolat un produit noble et de terroir, comme le vin, aurait proposé d’acheter les fèves au double du cours de la Bourse de New York et de celle de Londres afin de « sécuriser le marché ».

 

Ayant quelques difficultés à nous faire comprendre, nous comptons le nombre des présents pour faire la commande : un, deux, trois, quatre… (ce qui n’est pourtant pas des plus compliqués). Nous commandons donc autant de glaces au chocolat. La serveuse nous amène ensuite, mais avec un sourire amusé, voire un peu ironique, une boule pour la première personne, deux pour la seconde et ainsi de suite jusqu’à quatre !

 

Le tout pour trois fois rien, car seul le peso cubain a cours ici, et le fou rire général était servi gratuitement et copieusement. Car Cuba maintient l’existence de deux monnaies sur son territoire. De fait, ces deux monnaies recouvrent l’existence de deux économies qui coexistent tant bien que mal.

 

La première, qui relève du peso convertible, ou CUC, (1,08 USD, ou 0,80 € pour un peso convertible en 2010) concerne le secteur productif exportateur, les investissements étrangers dans le cadre de sociétés à capitaux conjoints, le tourisme et, plus largement, toutes les entreprises, même petites, en contact avec les détenteurs de devises : bars, restaurants, taxis, magasins de souvenirs. Ce secteur d’activité économique a pour objet principal de pomper les devises dont le pays a besoin pour faire face à ses besoins d’importations.

 

La seconde, qui relève du peso cubain, ou CUP (1 CUC s’échange contre 24 CUP) concerne la sphère des échanges de produits et de services pour la population cubaine. Tout ce secteur est régi par un système de prix administrés, fixés par l’Etat : bars et restaurants pour Cubains, transports publics, loyers et alimentation contingentée avec la « libreta ». Le marché libre des produits alimentaires, ainsi que les produits importés pour les Cubains, essence, automobiles, électroménager ou produits d’hygiène corporelle, parce que rares ou achetés à l’étranger, sont libellés en CUC.

 

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