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Notes d'Itinérances
12 octobre 2021

La traversée de Rome par le Corso (1/26).

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« La rue du Corso, envers laquelle l’odeur de choux pourris, et les haillons aperçus dans les appartements par les fenêtres, m’a rendu injuste pendant deux ans, est peut-être la plus belle de l’univers (…). Les palais qui bordent cette rue ont beaucoup de style. Ce style est sublime et fort supérieur à celui de la rue Balbi de Gênes. Regent Street, à Londres, étonne, mais ne fait aucun plaisir et n’a pas de style ». [1]

 

La voie qui traverse Rome, du Nord au Sud, existait déjà dans la Rome antique, c’était la Via Lata… La voie large ! Or, elle ne faisait pas plus de 10 mètres de large, car les rues de la Rome antique étaient très étroites et généralement sinueuses ! Ce qui est évidemment très étonnant quand on connaît les nombreuses ruines de villes fondées par les Romains, aux rues parfaitement droites et strictement orthogonales. 

 

La Via Lata conduisait à la porte Flaminia, c’est pourquoi, au Moyen-âge, sa seconde partie prit le nom de Flaminia. Élargies par Paul II Barbo (1464 / 1471), la voie sera rebaptisée « Corso » du fait des courses de chevaux qui s’y déroulèrent à partir de 1466, sous le pontificat de Paul II qui en était très friand. Elle sera bordée de nombreux palais et églises au cours des XVIIe et XVIIIe siècles.

 

« La rue s’étend de la place du Peuple en droite ligne jusqu’au Palais de Venise ; elle a environ trois mille cinq cents pas de long, et elle est bordée de hauts édifices, la plupart magnifiques. Sa largeur n’est pas proportionnée à sa longueur et à la hauteur de ses maisons » [2].

 

La promenade de la piazza del Popolo à la piazza Venezia est parfaitement rectiligne, ce qui n’empêche pas de rechercher, à gauche ou à droite, quelques sites particuliers ! Elle permet de croiser, dans le plus grand désordre des personnages aussi différents que Laetitia Buonaparte, Christine de Suède, Géricault, Le Caravage, Alberto Sordi, Goldoni, Napoléon Ier et Napoléon le Petit, bien évidemment Stendhal, l’empereur Auguste, Goethe, des tas de papes… et bien d’autres ! C’est dire qu’elle est, outre un itinéraire urbanistique et architectural, une formidable plongée dans 2 500 ans d’histoire de Rome.

 

Point de départ : piazzale Flaminio (métro) pour rejoindre la place de Venise dominée par le Vittoriano, cette verrue blanchâtre aussi laide et prétentieuse que notre Sacré-Cœur à Paris !

 


[1] Stendhal. « Promenades dans Rome ». 1829.

[2] Goethe. « Voyage en Italie ». 1816.

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