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Notes d'Itinérances
12 juillet 2013

Rome baroque (1/21). Promenade dans la Rome baroque de Bernini et Borromini - Départ de Termini.

Santa Bibiana – Chapelle Cornaro – Sant’Andrea al Quirinale –San Carlo alle Quatro Fontane – (Sainte-Marie-Majeure) - Palais Barberini – Fontaines du Triton et des abeilles – Sant’Andrea delle Fratte – Palais pour la Propagation de la Foi – La Barcacia - Le Poussin de la Minerve – Sant’Ivo alla Sapienza – La fontaine des Fleuves – Santa Agnese in Agone – Palais Spada

 

 

 1 - Départ de la gare de Termini.

 

« Classique et baroque, calmement extravagante, Rome unit la tendresse à la rigueur ; nulle afféterie, nulle langueur, mais jamais de sécheresse ni de dureté »[1].

 

Si Paris est d’une grande homogénéité urbanistique avec la refonte quasi générale de la ville dans la seconde moitié du XIXe siècle, curieusement le centre de Rome ne l’est pas moins malgré la superposition constante de strates architecturales, superposition qui s’effectuera dans une trame urbaine qui intégrera les éléments des siècles précédents. A la Rome antique, se superpose une Rome médiévale, puis Renaissance et baroque, les différents monuments se côtoient, se répondent, se complètent. Rome-capitale après 1870, mais surtout le fascisme viendront perturber cette trame avec l’ouverture de grands espaces à des fins de circulation (Corso Vittorio Emanuele) ou monumentales (piazza Venezia avec le Vittoriano, via della Conciliazone, del teatro di Marcello, dei Fori imperiali, del Rinascimiento, piazza Augusto imperatore...)

 

C’est à la « strate » baroque de Rome qu'est consacrée cette promenade pour comparer les déclinaisons romaines, allemandes, tchèques, espagnoles ou portugaises de l'art baroque et essayer de comprendre ce qui relève de « spécificités locales ». Elle part de la gare de Termini pour deux raisons : la première est liée au fait qu’il y a de nombreux hôtels aux alentours, la seconde parce que l’architecture de cette gare peut être considérée comme la négation même du baroque romain ! En comparaison, le Colisée apparaît d’un rococo échevelé avec sa forme ovale, sa série d’arcades superposées, soulignées par des colonnes en demi-relief ! Avec la gare de Termini, nous pourrions définir un étalon de mesure commode du baroque par l’identification indiscutable de son niveau zéro. Dans une échelle de mesure à dix niveaux de la nature baroque d’un monument romain, le niveau zéro serait donc la gare de Termini et le 10e degré serait, par exemple, l’église San Carlo alle Quattro fontane… Avec cette échelle de mesure, nous pourrions ainsi positionner chaque monument comme étant situé sur le degré 3, 4, etc. de l’échelle de Termini !

 


[1] Simone de Beauvoir. « La force de l’âge ». 1963.

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