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Notes d'Itinérances
14 août 2014

Sri Lanka, l'ïle dont on rêve (32/37). Galle, plage paradisiaque, nuit exquise, musée passionnant et curry délicieux.

Plage d'Unawatuna - Les revers du paradis

 

 

Après les fortes émotions du parc naturel et la fatigue du voyage, rien de tel qu’un petit séjour balnéaire sur une plage paradisiaque, sable fin, soleil et sexe. Enfin, non. Mais cocotiers, mer bleue et farniente. A cette vision idyllique à laquelle les catalogues de Tour-opérateur nous ont maintenant largement habitués, voire conditionnés, il faut encore ajouter un hôtel donnant directement sur la plage, avec piscine et chambres confortables et spacieuses.

 

Tout est presque trop parfait.

 

C’est la nuit que nous déchantons et apprenons à connaître l’autre face de la médaille. La soirée commence avec une fête donnée dans un des restaurants voisins avec discussions et surtout chansons. Mais nos convives sont gens sérieux qui pensent à la dure journée de travail qui les attend le lendemain et, à minuit, ils rentrent chez eux. Nous pouvons alors apprécier les aboiements continus du jeune chien de la maison mitoyenne. Lui aussi finit par se taire, au lever du soleil, car il n’a plus à garder la maison, son maître s’étant levé. Il peut à son tour piquer un petit somme bien mérité. Ce que nous aimerions faire, mais c’est maintenant l’heure à laquelle les cinghalais se rendent au travail, en vélo, mobylette, tuk-tuk, ou autocar. Et tout ce petit monde se croise sur la route étroite en faisant fonctionner sonnettes, avertisseurs, klaxons.

 

Mais, après tout, nous n’avons rien d’autre à faire dans la journée que de dormir sur la plage. Ceci compensera cela.

 

Galle est aussi l’occasion de découvrir une nouvelle technique de vente aux touristes : le « faux-vrai » musée, ou la « vraie-fausse » surface de vente. Galle est un adorable petit port. Comme tous les anciens comptoirs coloniaux, la vieille ville était tout à la fois lieu de commerce et de garnison. Son enceinte de remparts épouse le cap et, à l’intérieur, le plan d’urbanisme délimite des carrés réguliers, composés de pâtés de maisons basses d’architecture portugaise, avec vérandas et cours intérieures. Une des anciennes maisons de commerce a été rachetée, restaurée avec goût et transformée en « musée ». De fait, les premières salles renferment un capharnaüm d’objets divers, des monnaies, en passant par les plats de faïence, les horloges, les cartes, les meubles, le tout entassé dans la poussière, sans ordre apparent. En réalité, l’objectif est ailleurs, dans les échoppes de la cour où sont installés artisans et commerçants. Le musée n’est qu’un leurre pour attirer les touristes et essayer de leur vendre ensuite des bijoux, des pierres précieuses ou de pseudo antiquités, car les pièces authentiques n’ont pas le droit de quitter le pays.

 

Nous comprenons mieux maintenant l’insistance des chauffeurs de tuk-tuk à nous déposer et nous reprendre à cet endroit. Ils doivent bénéficier d’une petite commission sur les éventuels achats des touristes qu’ils amènent. Mais décidément, nous sommes de bien mauvais clients, car nous achetons, en tout et pour tout, que deux cartes postales.

 

La cuisine cinghalaise est évidemment réputée pour ses currys : curry de légumes, curry de lentilles, de mouton, de patates douces, de poulet, de courgettes, de bœuf et je dois en oublier beaucoup. Il s’agit d’une cuisson mijotée composée d’un, ou plusieurs, des ingrédients précités, accompagnés d’une sauce composée de quatre épices, curcuma, piment, cardamome et coriandre, finement broyées ensembles. A ces ingrédients de base peuvent être ajoutés du cumin, des clous de girofle, de la cannelle, du poivre. Selon la quantité relative de chacune des épices, le curry peut-être plus ou moins relevé. Chaque famille sri-lankaise a, bien sûr, sa recette familiale, transmise de mère en fille. Dans tous les hôtels, une partie du buffet est toujours réservé aux différents plats de curry qui mijotent dans des cocottes de terre, accompagnés de grands plats de riz. Pour ne pas trop effaroucher la clientèle étrangère au palais fragile et délicat, les currys proposés sont souvent moins épicés. Les clients autochtones conservant la possibilité de rajouter du piment à leur curry. C’est généralement délicieux. Mais, en fin de séjour, je commence néanmoins à fatiguer un peu. Ma bonne volonté ethnologique et culturelle craque, d’une part parce que j’ai la bouche en feu et d’autre part parce que j’ai un peu l’impression de toujours manger les mêmes plats. Très classiquement et très ethnocentriquement, je finis par me rabattre sur des valeurs sûres et éprouvées : poissons grillés, spaghetti bolognaises, pommes de terre sautées, riz.

 

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